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Le premier pas…


Je m’appelle Héloïse et je suis née le 26 février 1996 à Pereira, en Colombie. Mes parents m’ont adoptée à l’âge de quatre mois. Mes parents m’ont alors élevée en France avec leurs enfants, mon frère et ma soeur. Durant mon enfance, mes parents ont toujours été ouverts au sujet de mon adoption et mes origines colombiennes. Pendant longtemps je me suis intéressée à mon pays natal et à sa culture. Arrivée au collège pourtant, lorsque je parle de mon adoption, les réactions sont immatures : un mélange d’étonnement et de peine. Alors les interrogations commencent à arriver, je me demandais pourquoi ? dans quelles circonstances j’avais été abandonnée ? est ce que j’ai des frères et soeurs ?

C’est à mon entrée au lycée, vers mes 15 ans, que je décide d’aborder le sujet avec mes parents. Je demande à voir mon dossier d’adoption, et ils acceptent. Mon dossier, n’est malheureusement pas bien épais et comprend peu d’informations noyées dans du jargon administratif.



« J’étais frustrée que le dossier soit si fin, je voulais des réponses. »



A la lecture de mon dossier et en discutant avec mes parents j’en apprends quand même un peu plus sur mon adoption. J’apprends que ma mère biologique était très jeune à ma naissance. Un jour, elle m’a confiée dans la rue à une dame en lui demandant de veiller sur moi le temps qu’elle aille faire de la monnaie pour le bus. Elle n’est jamais revenue. J’étais donc confiée à cette inconnue, qui ignorait tout de moi. Cette dame m’a alors amenée à l’hôpital sans pouvoir donner au corps médical la moindre information. Un appel radio a été passé pour que ma mère biologique vienne me récupérer, mais il est resté sans réponse de sa part. Le Bienestar Familiar, les services sociaux colombiens, m’ont alors placée en famille d’accueil, chez une mère célibataire. Dans mon dossier, je trouve également un prénom : Alejandra et un nom de famille, cependant mes parents et moi doutons, ce nom est sans doute celui que la famille d’accueil m’a donnée. Cette mère célibataire qui m’avait accueillie voulait également m’adopter mais son statut rendait l’adoption impossible. Elle s’est donc occupée de moi durant environ quatre mois à la suite desquels le Bienestar Familiar permet à mes parents de m’accueillir chez eux, en France.

Je serai toujours reconnaissante envers mes parents pour la vie et l’éducation qu’ils m’ont permis d’avoir en France. Aujourd’hui je ressens de l’incompréhension et de la culpabilité de ne pas en savoir plus sur mes origines. J’ai décidé de faire un premier pas dans mes recherches.



« Si je pouvais juste avoir une photo de ma mère biologique, savoir que je ressemble à quelqu’un, je pense que cela m’aiderait beaucoup »



Ma famille et moi avons discuté d’un potentiel voyage en Colombie en famille afin de m’aider dans mes recherches. Je ne sais pas encore quand nous pourrons le faire, mais je sais que c’est un rêve que je veux réaliser. Pour ce qui est du reste, l’aventure, qui s’annonce sans doute longue, commence véritablement aujourd’hui...


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