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Un nouvel espoir

Je m’appelle Chloé, j’ai 35 ans et je vis avec mon mari et mon fils de 4 ans en région parisienne. Je suis assistante sociale depuis bientôt 10 ans.


Il y a douze ans, j’ai rencontré l’homme avec qui l’envie de construire prenait tout son sens. En 2014, nous nous sommes mariés pour le meilleur et pour le pire. Malheureusement pour nous, le pire est arrivé un an après le mariage. Le 1er octobre 2015, une semaine avant le terme de ma grossesse, nous avons perdu notre premier garçon.


Mon mari a été d’un grand soutien, je suis chanceuse de l’avoir à mes côtés, il m’a apporté courage et écoute quotidienne. Nous voulions aller de l’avant, c’était notre seul objectif. La vie a repris son sens lorsque cinq mois plus tard, j’apprenais qu’un second petit garçon s’était logé au creux de mon ventre. Ma deuxième grossesse fut sereine, j’ai pu la vivre jusqu’au bout. Le 8 décembre 2016 mon fils est né et grâce à lui nous avions de nouveau de l’espoir.


En 2017, j’ai appris que j’avais un papillomavirus qui s’était aggravé et j’ai dû me faire opérer. Afin de préserver ma santé, j'ai pris une douloureuse décision qui m’enleva définitivement la possibilité de porter biologiquement un enfant. Cet épreuve a été difficile, mais aujourd’hui elle est derrière nous.


Quand mon fils a eu deux ans, nous nous sommes posé une question : existe-t-il aujourd’hui une possibilité que l’on soit parents de nouveau ?

Et très rapidement l’adoption a fait partie de nos projets. C’est en juillet 2019 que nous avons décidé de nous adresser au service d’adoption de notre département. Nous avons par la suite participé à deux réunions d’information. Réunions qui nous ont conforté dans notre projet, certes complexe, mais plus que réalisable à nos yeux.


Nous avons commencé la procédure d’agrément en juillet 2020. Deux professionnelles, une éducatrice et une psychologue, nous ont accompagnés pendant neuf mois. Quand nous lisons des témoignages ou que nous échangeons avec des personnes qui ont essayé de réaliser ce projet, on peut entendre pas mal de choses négatives. Ce qui était très présent avant de commencer ce projet, c’était la peur d’être “jugés” dans notre rôle parental auprès de notre fils.


Les échanges et les rendez-vous se sont enchaînés et nous avons été accompagnés et soutenus dans la construction, la réflexion de ce projet. Neuf mois pour mûrir le futur.


En mars 2021, nous apprenons la bonne nouvelle, l’agrément a été validé (il est valable pendant cinq ans). Période pendant laquelle, du jour au lendemain, nous pouvons recevoir un courrier d’apparentement.



Nous avons de la chance de voir grandir notre fils, d’être présent à chaque étape de sa vie. Notre choix est de vivre au maximum la même chose une seconde fois, rencontrer et accueillir notre bébé le plus tôt possible. Je pense que ce sera un enfant né sous X, qui aura vécu un premier abandon dès sa naissance. Il aura deux mois, ce qui laissera le temps à sa mère biologique de réfléchir et revenir sur sa décision. Ce sera un enfant né en France, car l’adoption à l’international implique un déracinement et une épreuve supplémentaire à gérer et à expliquer pour nous. L’aspect culturel et les origines font intégralement partie de l’histoire de l’enfant.


Nos familles et nos amis proches sont compréhensifs face à notre choix. Ils nous soutiennent, nous font confiance et nous savons les rassurer. Des questions, des doutes ? Il y en a oui, mais je pense que lorsqu’on décide d’avoir un enfant naturellement, il existe les mêmes interrogations, les mêmes angoisses. Nous ne voulons pas nous mettre une pression supplémentaire.


Nous sommes conscients que l’adoption nous permettra d’avoir notre second enfant, et en tant que futurs parents adoptifs, nous permettront à cet enfant d’avoir une famille. Nous évoluerons dans la vie sur des bases saines où personne ne sera redevable de quoi que ce soit.

Aujourd’hui on l’attend, on continue d’avancer, de vivre notre quotidien avec ce petit plus au fond de notre cœur. Cet espoir, un jour de l’accueillir, de l’aider à grandir, que notre fils devienne grand frère. Tout ce qu’on peut entendre sur le fait de “moins l’aimer”, “ne pas l’avoir porté”, nous essayons de le mettre de côté.


La seule chose dont nous sommes sûrs aujourd’hui, c’est que nous prendrons le temps de l’accompagner au mieux. Nous sommes conscients des épreuves vécues dès la naissance, des questionnements, de la colère qu’il ou elle rencontrera au cours de sa vie, mais nous serons là. Nous sommes sa famille, quoi qu’il se passe.



À ma future famille EXTRA-ORDINAIRE




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